C’est Vendredi… Et c’est férié !
Et pour cause, c’est la pleine lune de novembre. Les fidèles de la religion sikh y célèbrent l’anniversaire de la naissance du « Guru Nanak », fondateur de leur religion il y a plus de 500 ans. Né en 1469, il fut le premier des dix Gurus du sikhisme.
Un weekend de trois jours en vue donc et une sacrée envie de bouger et voir du pays ! Et pour voir du VRAI pays, rien de mieux que de prendre le train ! Un collègue, tout aussi chaud pour partir à l’aventure, me propose alors la destination d’Amritsar. La ville ou se trouve le Temple d’Or, résidence des gourous Sikhs, à quelques kilomètres de la frontière pakistanaise. Ni Une ni deux, nous sautons dans le premier tuk-tuk venu : Direction la gare !
Les trains indiens, une expérience unique.
A peine arrivés à la gare que l’aventure a déjà commencé ! Au guichet, on ne parle qu’un anglais moyen et la queue, de 5 personnes, n’avance pas. Les gens sont entassés autour du seul guichet ouvert et se passent devant les uns les autres. Nous parvenons, en jouant des épaules, à atteindre l’agent qui nous donne un formulaire de réservation à remplir. Nous nous mettons alors à l’écart pour le remplir et revenons vers l’agent en lui tendant le formulaire. Lorsqu’il voit que nous allons à Amritsar il nous lance un : « Quai 3 ! Vous prendrez votre ticket dans le train ! ».
Bon, assez perdu de temps, go le quai 3 !
Sur le quai nous découvrons un train avec des wagons « bétaillère » , sans sièges et avec des portes latérales dignes de wagons à bestiaux… mais bel et bien pour les humains. Nous remontons jusqu’à la seconde classe, ou il y a des sièges plus « conforts ». Entre la 2nd et la 3ème les « Castes » sont bien là…
La sirène de départ retenti ! Pas le temps de monter voir la première. Nous sautons dans un wagon « 2nd Class » ! Et c’est parti mon Kiki !
Rencontres, Sourires, des moments forts
Les indiens sont souvent peu enclin au sourire au premier abord.
Mais dans ce train nous sommes si enthousiastes que nos rencontres sont marquées d’yeux qui
pétillent et de sourires chaleureux ! Et ils sont tous plus enthousiastes les uns que les autres pour
discuter avec nous.
C’est fabuleux de voir ce que la bonne humeur et un sourire sincère provoquent autour de soi.
Un langage universel qui fait chaud au cœur et donne envie de sourire à tout va.
Dans ce train, nous rencontrons surtout GAURAV, un Penjabi de 19 ans. Étudiant en école d’ingénieur, il maîtrise parfaitement l’anglais et partira d’ailleurs dans quelques mois au Canada pour finir ses études. Mais ce weekend, il se rend avec sa mère à Amritsar, où son frère se marie le soir même. Au grès de la conversation, Gaurav nous invite à manger chez lui le lendemain, puis reviens sur sa proposition, car trop nombreux chez lui il ne risque de ne pas avoir la place de nous accueillir. La Mère de Gaurav proposera a nouveau de nous inviter à manger à la fin du trajet, lorsque Frank lui dit qu’il est divorcé 🤣. Il semble de suite bien plus attirant. Au final nous n’iront jamais à ce fameux repas post mariage.
Pas sûr d’avoir bien tout compris 🤣
Une chose me frappe depuis le début de ce voyage. Les mains des femmes. Ces belles mains de femmes, ornées de henné. Je demande à Gaurav quelle est la signification de ces magnifiques tatouages éphémères.
Il m’explique que les significations sont très variées. Lors des cérémonies de mariages, par exemple, les mariés se peignent les mains au henné. Si l’évolution de la couleur des motifs tirent au foncé en séchant, l’amour entre les deux personnes est fort et pur. Au contraire, s’ils s’éclaircissent, alors l’amour est plus superficiel.
Une jolie anecdote, surtout lorsqu’on sait que les mariages indiens découlent rarement de l’amour entre deux personnes, mais sont plutôt régis par la famille et les castes.
Arrivés en ville, nous mangeons un savoureux Punjabi Chole Bhature, plat traditionnel de la région fait de pois chiches marinés dans une sauce épicée. Piquante la sauce… Très piquante.
Repas terminé, c’est la bouche en feu :P, que nous trouverons un hôtel a quelques pas de là. Comme beaucoup de bâtiments en Inde, le Roof Top est accessible. Nous y avons une vue imprenable sur Amritsar, à notre plus grand bonheur. Ce soir-là, des feux d’artifices se font entendre, et pour cause c’est jour de fête. Et en Inde, qui dit jour de fête, dit lumières et bruits en tout genre. La plupart des indiens ont des feux d’artifices chez eux pour les faire partir depuis leurs balcons durant toute la soirée.